
Une surintendante roumaine orchestre le bal des arrivées et des départs, refuse ou donne le droit d’accès à ces lieux mal insonorisés et anonymes. Mais qui donc habite le 4125 Parthenais? Des hommes, surtout, déjà plus très jeunes, vivant pour la plupart de l’aide sociale. Des gens qui, par dépit ou par choix, se sont retirés de la société de consommation. Un banlieusard déchu, un concierge qui se croit comte, un homosexuel témoin de Jéhovah, un homme qui a fait de son chien et du temps qui passe des alliés fidèles. De rares femmes aussi. Telle cette orpheline, enfant de Duplessis, habitée par le mystère de ses origines. Malgré les étiquettes, malgré le manque de reconnaissance sociale, on découvre derrière la façade de l’immeuble des êtres qui, en dépit de la « solitude qui est la plus grave maladie », vivent dans leurs petits univers respectifs en se composant une vie, au fil de petites joies arrachées au quotidien.
Prix et nomination
Prix Colin Low pour le meilleur documentaire – Doxa Documentary Festival, Vancouver, 2002
Nominé pour le meilleur documentaire de l’année – La soirée des Jutra, Montréal, 2002
Extraits critiques
« Le spectateur n’est pas seulement ramené à cette dignité que Lavigne cherchait à saisir: c’est sa curiosité envers les autres que le 4125, rue Parthenais vient relancer, en des endroits aussi inusités, en lui rappelant que derrière chaque individu se cache une histoire fascinante. » Jean-Philippe Ravel, Ciné-Bulles, automne 2001
« Comme Varda, Isabelle Lavigne a la poésie dans le regard, un coeur gros comme ça, et l’envie de nous faire visiter, à travers une série de riches portraits, le microcosme d’une société qui préfère se mirer dans d’autres miroirs. » Martin Bilodeau, Le Devoir
Fiche technique
Durée / 50 minutes
Année de production / 2001
Scénario et réalisation / Isabelle Lavigne
Direction photo / Alex Margineanu
Son / Esther Auger
Montage / Mélanie Chicoine, René Roberge
Montage sonore / Martin Allard, Marie-Ève Livernoche
Musique / Pierre Desrochers
Production / Lucie Lambert