
J’avais vingt ans quand je me suis perdu en explorant les montagnes de Macchu Picchu. J’ai failli y rester… Les Indiens qui m’ont sauvé la vie ont chanté cette chanson :
« Sur les rives du fleuve Urubamba, / J’ai écrit ton nom sur le sable. / La vague est venue, / elle a tout effacé. / Et de ton nom / il ne reste plus rien. / Plus rien.
Ceux qui m’ont sauvé sont disparus dans le brouillard sans me laisser leur nom. Mais je n’oublierai jamais qu’ils m’ont traité comme si je faisais partie de leur famille.
Quarante ans plus tard je retourne au point de départ pour initier un nouveau périple.
Je pars à la rencontre des amis de longue date : mi familia americana. Ensemble nous allons prendre le pouls des Amériques.
J’ai cru pouvoir faire un film avec le cœur et l’expérience, le voyage se glissant entre les idées et les émotions, entre le passé et le présent entre un ami et l’autre, entre un point et l’autre de la géographie. J’aime ces oscillations entre plusieurs choses qui apparaissent en même temps au lieu d’en amener une à la fois. Mais s’il faut faire ressortir une seule idée du film, ce serait celle-ci : j’essaie de retrouver ma famille américaine.
Prix
Prix Image – Rencontre international du documentaire de Montréal, 2007
Extraits critiques
« Ayant beaucoup travaillé en télévision depuis plusieurs années, le cinéaste Carlos Ferrand revient au grand écran avec le documentaire Americano, un long métrage au coeur aussi grand que tout un continent. » Mario Cloutier, La Presse, 22 mars 2008
« Pour prendre d’autres exemples, en documentaire, on peut penser aussi à certains films de Herzog où cet état est possible: les images entrent par d’autres voies que l’intellect, elles transmettent des émotions indicibles. Parmi ces images, dans votre film, sont celles qui ne sont pas expliquées, paraissant même hors du contexte clair du récit. (…) » Entretien avec Carlos Ferrand par Nicolas Renaud, Hors champ, 15 décembre 2007. Lire l’entretien.
Fiche technique
Documentaire, 110 minutes, 2007
Recherche, scénarisation, images et réalisation / Carlos Ferrand Zavala
Avec la participation de / Fortunata Gómez, Pablo Perelman, César Pérez, Carol Cruickshank, Fred Adler, Ajuba et Hisani, Elisapi Ishulutak
Prise de son / Catherine Van der Donckt, Marcel Fraser, Juan Tadeo, Guarani Baruch Arias, René Laruta, Isaac Moreno
Montage / Dominique Sicotte
Conception sonore / Benoît Dame, Catherine Van der Donckt
Producteur / Sylvain L’Espérance